Bien-être animal

L’importance de l’âge du sevrage chez les animaux :

2023-08-01T18:39:15+02:00

L’importance de l’âge du sevrage chez les animaux  :

Je voulais au départ vous parler de l’âge du sevrage chez le chiot, et les conséquences d’un sevrage précoce. Mais finalement, une chose dont je suis sûr avec l’expérience dans mon métier, c’est que peu importe l’espèce, un sevrage raté, trop précoce ou trop violent laisse des séquelles chez l’animal. (ici cela s’applique aux chiens, chats et chevaux principalement).

Le sevrage, c’est quoi  ?

Si on pose la question à un grand nombre de personnes, la plupart répondront que c’est l’âge où l’animal mange en autonomie, sans téter sa maman. C’est d’ailleurs la définition du dictionnaire :

Cessation de l’alimentation lactée chez l’enfant, le petit animal

Ok, alors cela voudrait dire que dès que l’animal ou l’enfant ne boit plus le lait de sa mère, hop, il est prêt pour partir à l’aventure, tout seul ou en groupe, prêt à affronter la vie ! houla la ! doucement, est-ce que ce n’est pas un peu réducteur tout ça ?

Dans les faits ?

Le sevrage ne se limite pas à la cessation de l’alimentation lactée, c’est bien plus que ça. Cela inclut en réalité une partie d’éducation par la mère, la socialisation, l’acquisition de la confiance, l’acquisition des codes et comportements sociaux pour vivre en groupe. Cela se fera par la mère, mais aussi par d’autres jeunes ou adultes de la même espèce, la fratrie quand il y a plusieurs petits (chats et chiens).

sevrage animal

Conséquences d’un sevrage trop précoce ou trop violent  :

Sur la santé –> Si l’animal n’a pas bénéficié du lait maternel sur une période suffisante, il peut développer des problèmes de croissance, avoir une santé plus fragile avec un système immunitaire faible, développer des problèmes digestifs car il aura mangé trop tôt de la nourriture solide.

Sur son comportement –> Si l’animal est retiré trop tôt de la mère, et si en plus c’est fait très brutalement, il pourra développer beaucoup d’anxiété et de peur plus tard. Il aura du mal à se confronter aux nouveautés, à l’apprentissage.

De plus il pourra avoir des problèmes avec ses congénères, car il n’aura pas acquis correctement les codes liés à son espèce. Il pourra soit être agressif avec les autres, ou harceleur, ou encore à l’inverse terrorisé à l’idée d’évoluer en groupe.

On voit beaucoup de troubles également au niveau neurologique, où l’animal présente de grosses difficultés dans l’apprentissage (hyper actif, impossibilité de se concentrer, anxiété qui empêche d’apprendre, hyper attachement…)

Egalement, il peut développer des troubles alimentaires : anorexie, boulimie, agressivité autour de la nourriture ou bien encore on peut voir l’apparition de stéréotypies.

Quel est l’âge idéal du sevrage  :

En fonction de l’espèce, l’âge du sevrage sera très différent ! Actuellement, les éleveurs appliquent pour la plupart la règle suivante (qui est l’âge légal pour vendre un animal) :

  • 2 mois pour un chiot
  • 2 mois pour un chaton

Les poulains quant à eux sont souvent retirés à la mère vers 5 ou 6 mois.

Chez les chiots et chatons :

En principe ceux-ci arrêtent de téter vers 4 semaines. La mère va commencer à repousser gentiment les petits, étant gêné par leurs dents, et leur développement les pousse à la curiosité pour aller chercher autre chose. A ce moment-là il est important de proposer aux petits de la nourriture adaptés à leur croissance, afin de faire la transition et préparer leur système digestif.

Pendant les semaines suivantes, elle va continuer leur éducation. Ils vont également évoluer entre petits, faire des jeux, des simulations en tous genres, faire des tests. A chaque étape et en fonction du tempérament de chacun, ils pourront continuer à bénéficier de la protection et du réconfort de leur maman.

Même s’il arrive que vers 2 mois la maman ne semble plus s’occuper du tout des petits, ce n’est pas une raison pour penser qu’ils sont prêts à partir. On sait que si les chiots ou chatons restent ensemble au minimum jusqu’à leurs 3 mois, ils seront beaucoup mieux dans leurs pattes ensuite, et seront plus armés pour affronter leur nouvelle vie ! Un bon éleveur ne cèdera pas ses chiots ou chatons avant 3 mois.

Chez le poulain :

C’est un peu différent. Le poulain sera sevré naturellement du lait vers 10 mois. Dans la nature c’est la période ou la mère est de nouveau prête pour la mise bas. Mais le poulain reste ensuite avec sa mère jusqu’à maturité sexuel.

En élevage, c’est différent et souvent les éleveurs séparent le poulain de la mère vers 6 mois. Dans le meilleur des cas il rejoint un groupe de poulains et de hongres, dans le pire des cas il est isolé, vendu directement et sa vie se poursuit loin de ses besoins physiologiques.

Le plus souvent également, pour des questions financières, la transition est faite à la va vite au niveau alimentaire et le poulain se retrouve très vite en carence, ne recevant pas une alimentation répondant à ses besoins.

En séance, j’ai assez régulièrement des chevaux présentant des troubles du comportement, avec l’humain et avec leurs congénères. Dans certains cas, ce qui ressort des séances c’est que le cheval a été séparé trop tôt ou trop rapidement de sa mère, et qu’il en garde un traumatisme profond. Pour aller plus loin, j’ai également eu des juments en séance qui avait vécu le même traumatisme d’avoir eu son poulain éloigné d’elle brutalement et trop tôt.

Réussir la séparation :

La séparation pourra, dans tous les cas et pour toutes les espèces, se faire progressivement et sur une période de plusieurs jours (10 jours environ), ainsi que la transition alimentaire qui devra être progressive afin de bien préparer le système digestif.

Lorsque l’on prend un animal bébé, les 1er jours peuvent être difficiles. Aussi, plus l’éleveur aura bien réalisé le sevrage, et mieux vous pourrez réussir l’intégration de l’animal sans traumatisme. L’apprentissage pourra alors démarrer le plus vite possible avec vous, la création du lien se fera également bien mieux.

Ainsi tout le monde est gagnant, l’animal et vous, bon, peut-être un peu moins l’éleveur pour des questions financières ! C’est pour cela qu’on pourrait imaginer qu’il serait alors normal que le prix d’acquisition soit plus élevé. C’est un débat qui reste ouvert, je me doute que peu de gens seraient d’accord pour payer leur chien, chat ou poulain plus cher pour ces raisons là.

Sauf que !

Cas pratique –> vous souhaitez acquérir un chiot berger australien. L’éleveur vous annonce 900 €, et vous le prenez à 2 mois (parfois même à 7 semaines comme je vois très souvent). Le chiot arrive chez vous, il est très stressé, traumatisé, il a peur de tout…. Vous ne savez pas très bien gérer la situation.

Le chien arrive vers ses 9 mois, la situation n’est plus gérable. Il fait de l’hyper attachement, de la destruction…etc. Vous contactez alors un comportementaliste.

Coût pour 10 séances entre 700 et 1500 € ! Avec un résultat qui dépendra de votre investissement personnel et de la capacité du chien à récupérer de ses traumatismes liés au sevrage raté.

Sans compter que certains chiots en arrivent à se blesser, donc vous pourriez avoir des frais vétérinaires. Et s’il a développé des problèmes de croissance ou des maladies digestives, vous risquez d’avoir un chien qui vous coutera cher en vétérinaire toute sa vie.

Alors ? Une fois qu’on a démontré cela, ne vaut-il pas mieux payer le chiot directement 2000 €, le prendre à 3 mois bien tassés et être tranquille ensuite avec un chien bien dans ses pattes ?

Ou encore : ne vaut-il pas mieux se passer d’un animal plutôt que faire naître en masse et avoir des bébés pas chers qui toute leur vie d’adulte présentent des problèmes ?

A vous de voir….

Pour conclure cet article, sachez que le choix de l’élevage est important, et que souvent les bons éleveurs sont ouverts à la discussion. Vous pouvez demander à ce que l’animal reste avec sa mère jusqu’à la bonne période, quitte à payer un supplément de garde à l’éleveur. La plupart seront d’accord avec ça. Un bon éleveur en tout cas oui !

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L’importance de l’âge du sevrage chez les animaux :2023-08-01T18:39:15+02:00

La fourbure – ce fléau !

2023-07-30T14:46:09+02:00

La fourbure chez le cheval, mieux la comprendre et savoir l’éviter :

Les chevaux dans leur vie peuvent être touchés par différentes maladies. Il y en a 2 personnellement que je redoute le plus : les coliques et la fourbure.  Dans cet article, nous allons nous pencher sur la fourbure.

C’est un mal qui touche beaucoup de chevaux, certains de manière chronique. Il arrive que des chevaux passent des années en surpoids et au pré, sans qu’il n’arrive rien, et une année, sans qu’on ne sache pourquoi le cheval fait une fourbure (et spoiler alerte ! Des chevaux qui ne sont pas en surpoids peuvent AUSSI être atteints).

Déjà il convient de comprendre ce qu’est exactement une fourbure pour comprendre ce qu’il se passe dans le corps du cheval et pourquoi c’est grave.

On entend par fourbure une atteinte au niveau des pieds, qui provoquent de grandes douleurs pour le cheval et une dégradation importante des tissus mous, lié à un désengrènement des lamelles du podophylles et du kéraphylle (séparation des lamelles, comme un scratch qui se décolle en gros.)

Sabot fourbu vue solaire

Mais attention, la fourbure n’est pas juste une maladie des pieds ! Cependant, c’est une maladie à ne pas négliger car c’est une maladie mortelle si elle n’est pas prise en charge (2e cause de mortalité chez le cheval).

Quels sont les principaux parasites internes chez le cheval ?

La fourbure est engendrée par des toxines qui « empoisonnent » l’organisme du cheval, et cause une dégradation des tissus du pied.

3 hypothèses :

  • Fourbure endocrinienne liée à la dysrégulation de l’insuline (SME, qui représente la plus grande majorité des fourbures).
  • Fourbure endotoxinique liée à la présence d’endotoxines dans la circulation sanguine.
  • Fourbure mécanique, liée à des lésions ischémiques (diminution de la circulation sanguine dans les pieds)

On aura donc les facteurs suivants qui favorisent l’apparition des fourbures :

  • Surpoids, obésité du cheval
  • SME puisque c’est une des causes de la fourbure
  • Cushing
  • Excès de sucre
  • Médicamenteuse
  • Système vasculaire du pied perturbé par un mauvais parage ou une ferrure

La fourbure va le plus souvent atteindre les antérieurs, mais les postérieurs peuvent aussi être touchés !

Que se passe-t-il dans le pied précisément ?

  • L’inflammation et la perturbation du réseau sanguin dans le pied va provoquer la séparation des lamelles du podophylle et du keraphylle. La 3 phalange n’est alors plus « tenue » par celles-ci et perd sa cohésion avec la paroi du sabot.
  • La conséquence est rapide, la 3e phalange va alors basculer vers l’avant.
  • Si la fourbure n’est pas gérée rapidement, la phalange va continuer de descendre jusqu’à venir percer la sole, par effondrement de la colonne osseuse
  • Dans les cas les plus graves, le cheval va perdre son sabot
bascule p3 fourbure

Sachez que souvent des chevaux sont condamnés dès que la sole a percé, ou pire quand le sabot est tombé. Mais il existe des cas de guérisons, même dans ces cas très graves ! (j’en connais personnellement).

Quels sont les symptômes :

Dès l’apparition des 1er symptômes, il convient de réagir. Plus la prise en charge sera précoce et plus la guérison sera rapide, et surtout les conséquences sur les pieds seront moindres.

  • Cheval qui piétine, se couche plus que d’habitude
  • Position campée
  • Refus de donner les pieds, pouls digité et pieds chauds
  • Augmentation de la fréquence cardiaque
  • Sudation, essoufflement, fièvre
Symptômes fourbure

Si votre cheval présente certains de ces symptômes, il faut l’immobiliser, lui mettre un panier et appeler le vétérinaire pour poser le diagnostic.

Une fois la crise avérée, alors il faudra mettre en place plusieurs choses pour soulager votre cheval :

  • Identifier la ou les causes pour les supprimer
  • Lui donner des antidouleurs si le vétérinaire vous le conseille (attention, la prise prolongée d’anti-inflammatoire non-stéroïdien peut dans certains cas aggraver la fourbure et l’état des pieds).
  • Placer votre cheval dans un endroit tranquille (s’il vit au pré, mettez le en stabulation), installez le sur un sol très confortable, et posez lui des bottes de secours. Vous pouvez les fabriquer vous-même avec des planches de piscine et du gros scotch, ou bien appeler SOS sabots pour vous procurer des boots adaptées.
Chaussure artisanale fourbure
  • Donnez à votre cheval du foin mouillé (laissez le tremper plusieurs heures avant de le donner, afin de retirer les sucres solubles)
  • Faire intervenir le podologue le plus tôt possible, et par la suite le faire venir dans des délais très rapprochés jusqu’à ce que les pieds retrouvent une forme physiologique

Que faire en préventif pour éviter la fourbure ?

  • Si votre cheval est en surpoids, il convient de le faire maigrir
Poney trop gros

Comment savoir si mon cheval est en surpoids ?

cote_de_chair cheval

Si votre cheval présente un cushing ou s’il est atteint de SME, alors il faut lui donner une alimentation sans sucre, sans céréale, sans mélasse.

Personnellement, je pense qu’un bilan et un suivi avec un nutritionniste équin est indispensable dans ces cas-là ! Se faire aider permet d’éviter bien des erreurs et de gagner temps et argent 🙂

  • Mieux gérer le pâturage

Par exemple le pâturage hivernal en période de gel est très risqué pour les chevaux. Pour les chevaux prédisposés encore plus. Tout particulièrement lorsqu’il fait beau mais que l’herbe ne pousse pas à cause du froid. En effet, dans ces conditions, la teneur en fructanes de l’herbe est très élevée et ils provoquent une réaction de libération d’insuline, qui peut être dangereuse pour les chevaux atteints de SME !

Si vous souhaitez quand même faire pâturer votre cheval, il convient de respecter quelques bonnes pratiques :

  • Diviser les parcelles en portions
  • Lui faire porter un panier H24
  • Faire du pâturage au fil est une bonne alternative pour éviter que les chevaux mangent trop d’herbe d’un coup
  • Ne pas le laisser trop longtemps à l’herbe chaque jour
  • Ne pas le mettre au pré quand l’herbe est rase
Panier cheval

Et enfin, on ne change pas l’alimentation du cheval sans arrêt et de manière brutale !

Pour conclure cet article, la fourbure est une maladie fréquente, mais encore assez peu connue sur les causes réelles et ce qu’il se passe réellement dans le corps du cheval. C’est pour cette raison que la prise en charge reste compliquée dans certains cas.

Dans tous les cas, la prévention reste le mieux, la détection précoce aussi, et il convient de réaliser une bonne prise en charge des pieds (tout en ayant supprimé la cause en amont).

En France, nous avons encore du retard sur la pris en charge en maréchalerie sur la fourbure, et certains chevaux se retrouvent avec des mutilations de pieds inutiles, dont ils ont beaucoup de mal à se remettre par la suite. Je vous conseille de faire attention au choix du professionnel pour suivre votre cheval pendant la phase de guérison !

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La fourbure – ce fléau !2023-07-30T14:46:09+02:00

La vermifugation chez le cheval

2023-03-27T14:33:57+02:00

La vermifugation chez le cheval – la gestion des parasites

Dans cet article, nous allons aborder la vermifugation chez le cheval. Pour bien vermifuger, il est important de comprendre les différents parasites, le mode de contamination et les conséquences pour les chevaux. Surtout, nous verrons comment agir en prévention.

Il est indispensable de traiter ses animaux contre les parasites internes, car ceux-ci peuvent causer de graves problèmes de santé dans certains cas.

En revanche, on a tendance parfois à abuser du vermifuge, en pensant bien faire à le donner à chaque saison, et certains pensent même agir en préventif ! Hors le vermifuge n’agit que s’il y a présence de parasites, et il peut être inefficace face à certains type de parasite.

Il est donc nécessaire de bien comprendre comment cela fonctionne, quel vermifuge choisir et à quelle fréquence. Je vous explique tout.

Quels sont les principaux parasites internes chez le cheval ?

Il existe 3 grandes catégories de vers :

  • Les vers ronds, avec par exemple les Oxyures qui sont souvent responsables de démangeaisons (queue en épi), les grands strongles qui peuvent être à l’origine de coliques. Pour cette catégorie, les larves peuvent s’enkyster dans la muqueuse de l’intestin et seront difficile à traiter. Enfin la famille des Ascaris qui peuvent provoquer amaigrissement et coliques.
  • Autre type, les vers plats comme les ténias par exemple qui concernent les chevaux au pré, ils provoquent diarrhées chroniques et coliques. La coproscopie est inefficace pour ces types de vers, car ils n’excrètent pas d’œufs mais des segments (une partie du corps du ver va se détacher pour donner naissance à un nouveau parasite).
  • Enfin, les larves d’insectes, les gasterophiles, qui sont les œufs de mouches que l’on retrouve en été sur le poil des chevaux. Le cheval se contamine en se léchant puis les larves se fixent au niveau de l’estomac. Ils provoquent des douleurs d’estomac (ulcères, inconfort après avoir mangé, perte d’état).
La vermifugation chez le cheval

Pourquoi il est indispensable de vermifuger son cheval  ?

Afin d’éviter la prolifération des vers, la contamination entres chevaux et les maladies associées, il est indispensable de vermifuger correctement son cheval.

Quelles sont les limites de la vermifugation, et pourquoi éviter la vermifugation systématique ?

Vermifuger n’est pas un acte anodin. La 1er chose c’est que les vermifuges contiennent des substances chimiques (insecticide) qui seront évacuées dans les crottins et s’épandre sur les sols. Ces substances peuvent être nocives pour l’environnement et certaines espèces.

Ces vermifuges auront aussi un impact sur la flore intestinale du cheval. Si on donne trop de vermifuge systématique, on pourra provoquer plus de mal que de bien.

Il est donc important de bien faire attention à cela, et soutenir la flore intestinale du cheval avant et après la prise du vermifuge.

L’autre limite de la vermifugation, c’est la résistance qui peut se créer au fil du temps. Les parasites vont s’habituer petit à petit et devenir de plus en plus résistants aux molécules (tout comme on le sait, les antibiotiques sont moins efficaces aujourd’hui, à cause de cette « résistance »).

Qu’est-ce que la vermifugation raisonnée et comment la mettre en place dans vos écuries ?

La coproscopie est une analyse de crottin, assez facile à réaliser et peu couteuse.  Cet examen permet de quantifier la présence de nématodes adultes, en comptant les œufs contenus dans le crottin. Tous les parasites ne pourront pas être détectés comme les ténias ou les gastérophiles. Pour la recherche de ceux-ci il faut procéder à un examen spécialisé et ciblé. Pour réaliser une coproscopie, il faut prélever du crottin frais, et le transmettre rapidement à un laboratoire. Pour cela rapprochez-vous de votre vétérinaire pour qu’il vous explique la procédure. Un plan de vermifugation intéressant serait de faire réaliser une coproscopie tous les 3 mois, puis à ne traiter que les vers identifiés lors de cet examen.

On peut rajouter à cela une autre vermifugation complète dans l’année, afin d’éliminer d’autres types de vers qui pourraient être présents

Simple à faire quand on a son cheval chez soi, ou que l’on ne possède pas trop de chevaux. C’est plus difficile à réaliser dans une grosse écurie ou dans un grand troupeau de chevaux.

Attention ! Si votre animal présente des troubles ou un amaigrissement inexpliqué malgré le vermifuge, il est nécessaire de consulter un avis vétérinaire afin de réaliser des analyses précisent et voir ce qu’il convient de faire. De plus, pour les poulains, les juments gestantes ou allaitantes,  les très vieux chevaux ou malades, il est préférable de s’en référer au vétérinaire pour avoir un protocole adapté et qui ne sera pas dangereux pour votre animal. La vermifugation raisonnées ne sera pas la plus adaptée pour eux.

La vermifugation chez le cheval

Les bonnes pratiques pour mieux gérer les parasites internes :

La meilleure chose à faire pour éviter de trop vermifuger, c’est de faire de la prévention ! Voici quelques gestes à avoir pour éviter la prolifération trop importante de parasites.

  • Ramasser les crottins tous les jours, même au pré (surtout dans les pâtures d’ailleurs, car en écuries les boxes sont en général fait tous les jours).
  • Eviter le surpâturage !
  • Vermifuger tous les chevaux en même temps et ne pas les changer de parcelle tout de suite après (attendre au moins 2 semaines pour éviter de contaminer une autre parcelle)
  • Eviter les zones marécageuses qui favorisent le développement des parasites.
  • Ne pas sur doser ou sous doser le vermifuge. Donnez la quantité adaptée à chaque cheval.

Maintenant que vous savez tout, vous pourrez adopter les bonnes pratiques pour éviter que votre cheval n’ait des soucis de santé à cause de la présence de parasites, ou encore à cause d’une sur-vermifugation !

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La vermifugation chez le cheval2023-03-27T14:33:57+02:00

La transition à l’herbe au printemps, les bonnes pratiques

2023-02-19T14:22:24+01:00

Préparer la transition à l’herbe pour votre cheval :

Dans cet article, nous allons aborder la transition foin/herbe de votre cheval. En effet, après avoir passé quelques mois exclusivement au foin, une transition est nécessaire, l’herbe du printemps souvent très riche et grasse peut causer quelques soucis de digestion si la transition n’est pas faite correctement. Je t’explique tout !

Comment faire une bonne transition ?

Pour cela, il faut y aller progressivement. Mettez votre cheval 1h au début à l’herbe, puis augmenter son temps au pré au fur et à mesure des jours. Comme cela, sa digestion se passera beaucoup mieux et sans conséquence !

Pour un cheval au box, est-ce pareil ?

Un cheval qui vit au pré à l’année mange toujours un peu d’herbe dans l’hiver, la transition est donc plus rapide. Pour un cheval au box, son rythme de vie n’est pas pareil, il faut donc faire plus attention. Il est recommandé de faire une transition encore plus douce pour lui éviter des maladies ou autre inflammation.

Cheval au pré au printemps

Comment bien choisir le moment où je peux mettre mon cheval au pré ?

Il est important d’attendre que l’herbe soit assez haute, au moins 8cm, pour que votre cheval puisse bien exploiter son pré. De plus, inutile de mettre votre cheval au pré si les terrains sont trop humides, il va piétiner dessus et par conséquent abimer votre prairie, ce serait dommage. Attendez que les sols soient plus secs pour qu’il profite de son nouvel environnement comme il se doit !

Risque de fourbure lié au passage à l’herbe, comment l’éviter ?

L’herbe est très sucrée (fructane) au printemps notamment avec les écarts de température, la gelée du matin puis plus chaud l’après-midi. Si votre cheval/poney se porte bien, alors faites bien attention à la mise à l’herbe, prenez davantage de temps pour faire la transition pour ne pas se retrouver avec une fourbure. Voici quelques conseils :

  • Donner un carré dherbe tous les jours et ne pas laisser pâturer sur de grandes parcelles tout en laissant un accès à des pistes pour favoriser le mouvement.
  • Attendre que lherbe soit à un stade avancé pour mettre votre cheval/poney afin quelle soit moins riche en sucres. Plus lherbe est haute, moins elle est riche.
  • Utiliser un panier de pâturage qui va permettre de limiter la quantité dherbe ingérée quotidiennement et de faire maigrir le cheval le cas échéant.

Zoom sur le pâturage au fil :

Le pâturage au fil est le fait de découper votre prairie en plusieurs parcelles à l’aide d’un fil électrique. Vous reculer le fil au fur et à mesure que l’herbe est bien mangée (n’allez pas trop vite).

Cela a deux avantages :

  • L’herbe poussera plus rapidement que si elle était régulièrement broutée.
  • Le cycle des parasites sera ralenti, ce qui empêchera donc de contaminer excessivement votre cheval.

Pour conclure cet article, plus la transition sera longue et progressive mieux ce sera pour votre cheval. Il vivra ce passage à l’herbe sereinement, et vous aussi !

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La transition à l’herbe au printemps, les bonnes pratiques2023-02-19T14:22:24+01:00

La dermite estivale : Et si on devait aussi anticiper l’hiver ?

2022-12-13T13:56:43+01:00

Anticiper la dermite estivale pendant l’hiver :

Dans cet article, nous allons aborder l’anticipation de la maladie « dermite estivale/DERE » durant l’hiver. Même si celle-ci apparaît uniquement lors du printemps/été, les traitements sont à démarrer lors de la période hivernale. Nous allons donc parler de ce sujet qui touche beaucoup de chevaux.

Qu’est-ce que la dermite estivale :

La dermite estivale est une maladie provenant d’une allergie à certains insectes types mouches, moustiques, moucherons « culicoïdes »… elle apparaît au printemps puis s’intensifie durant l’été, diminue pendant l’automne et disparait l’hiver dans la plupart des cas. Elle peut être récidivante quand elle est toujours présente même l’hiver. Elle se traite donc dans les périodes les plus intenses mais également dans les périodes creuses comme l’automne et l’hiver.

Les causes :

Cette maladie est due à une hypersensibilité aux allergènes présents dans la salive des femelles culicoïdes lorsqu’elle pique le cheval. Celui-ci fait alors une réaction allergique en provoquant des boutons appelés « papules » et une importante démangeaison sur les zones touchées.
Les zones les plus touchées sont l’encolure, le bas du ventre ainsi que la base de la queue.
Toutes les races peuvent être touchées, les causes sont génétiques ou environnementales.

Dermite estivale

Crédit photo @animauxconnectes

Quoi faire l’hiver ?

L’hiver tout se passe en interne, notamment avec l’alimentation. Le cheval doit recevoir toutes les vitamines et minéraux dont il a besoin, il ne faut surtout pas négliger les apports en Oméga 3. Si le cheval montre des allergies aux prises de sang, alors il pourra être intéressant de booster son système immunitaire pendant l’hiver. De plus, il ne faut pas oublier l’intérêt de la phytothérapie et un bilan avec un naturopathe et/ou un nutritionniste qui pourrait être intéressant pour que le cheval ne manque de rien (selon sa santé, son âge, son activité et son lieu de vie).

Les traitements locaux comme la crème ou les pommades doivent être appliqués dès la fin de l’hiver, avant l’apparition des symptômes et juste avant le début de la mue, puis durant toute la saison estivale sans interruption.

Prévenir la dermite estivale au printemps :

Il n’existe aucun remède magique pour soigner la dermite estivale, le meilleur moyen de soulager votre cheval est de prévenir la maladie notamment en :

  • évitant les prairies avec des zones humides
  • nettoyant le bac d’eau régulièrement
  • rentrant le cheval au box la nuit quand cela est possible
  • demandant à son vétérinaire un traitement interne (si besoin)
  • mettant une couverture anti mouche

Les traitements possibles :

Afin de voir si un traitement peut soulager votre cheval, une prise de sang sera nécessaire afin de voir à quel type d’insectes votre cheval est allergique. En fonction des résultats des traitements peuvent être administrés durant la période d’été. Nous vous conseillons donc de vous rapprocher de votre vétérinaire.

Il est également conseillé d’apaiser le cheval avec de l’huile de lin, ou bien des crèmes naturelles spécialisées à retrouver en boutique. Également avec des répulsifs naturels que vous pouvez faire maison et une couverture intégrale anti mouche pour éviter les piqures en pleine saison.

Pour les cas les plus graves, des anti-inflammatoires stéroïdiens (ou corticoïdes) peuvent être envisagés pour soulager temporairement le cheval ou bien des antihistaminiques qui sont cependant très variables d’un cheval à l’autre en fonction de la molécule et du dosage utilisé.

Un vaccin a été testé mais n’est pas encore disponible à la vente.

dermite estivale cheval

Crédit photo @animauxconnectes

Attention, on peut lire sur pas mal d’articles que l’ail est recommandée pour ce type de problématique ! En fait, c’est proposé je pense par rapport aux propriétés que l’ail aurait pour une action en interne et qui serait répulsive pour les insectes.

Donner de l’ail à son cheval peut-être dangereux ! En effet, déjà il n’y a aucune preuve de l’efficacité de l’ail pour ses vertus anti parasitaires et anti insectes chez le cheval. D’après beaucoup de propriétaires, il n’y a aucune différence sur le cheval selon s’il a prit de l’ail ou non. En revanche, il est prouvé que l’ail, donné sur du long terme et en certaine quantité, provoque des formes d’anémie chez le cheval ! Il ne me semble donc pas du tout pertinent de donner de l’ail à son cheval.

Plus de détail sur l’ail pour les chevaux ici ou ici

Pour conclure cet article, nous pouvons prévenir la maladie avec certaines actions durant l’hiver et d’autres durant l’été pour soulager votre cheval à faire face à l’allergie.

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La dermite estivale : Et si on devait aussi anticiper l’hiver ?2022-12-13T13:56:43+01:00

Les bienfaits de la mastication chez le chien

2022-12-09T17:15:05+01:00

Les bienfaits de la mastication chez le chien :

Le chien est physiologiquement doté d’une mâchoire avec des dents faites pour broyer, découper ou ronger. Le chien, même domestiqué, reste un carnivore et son besoin de mastication est ancestral. Vous le savez, mon objectif est toujours de vous proposer de vous rapprocher au plus près des besoins fondamentaux de vos animaux.

Il n’est pas possible d’être expert dans tous les domaines, aussi je travaille toujours en collaboration avec des professionnels, compétents dans leurs domaines et différent des miens.

Ici je vous propose d’aller lire l’excellent article d’Alexandra Lapendry, éducatrice et spécialiste en comportement canin, pet-sitter et créatrice d’un concept innovant de friandise pour chien de qualité :

LES BIENFAITS DE LA MASTICATION

Besoin de mastication chien

Vous ne savez pas où acheter vos friandises ? Ce que l’ont trouve en magasin n’est généralement pas de bonne qualité. Certaines friandises sont dangereuses de part leur forme, et d’autres peuvent être nocives pour les estomacs fragiles.

Pour ne pas vous tromper : LES BOX A CROQUER

Friandises naturelles pour chien

Pour conclure cet article, il est important de répondre au besoin de mastication du chien. Il est tout aussi important de choisir de la qualité pour les friandises à mastiquer.

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Les bienfaits de la mastication chez le chien2022-12-09T17:15:05+01:00

Prendre soin des pieds de son cheval en hiver

2023-03-27T14:54:29+02:00

Prendre soin des pieds de son cheval en hiver, prévenir ou traiter la pourriture de fourchette ?

Dans cet article, nous allons aborder les soins des sabots en hiver, et plus particulièrement l’anticipation et la prévention de la pourriture des fourchettes. Comment éviter cela et comment traiter en cas d’infection ?

Prévenir et entretenir les fourchettes de votre cheval avant l’hiver :

Pour commencer, votre cheval doit avoir des pieds sains tout au long de l’année et donc pour toutes les saisons, si ce n’est pas le cas alors il va être plus sensible à de la pourriture de fourchette pendant l’hiver.
Trouver la cause : Pourquoi votre cheval a de la pourriture de fourchette ? Rapprochez-vous de professionnels pour ensuite trouver la bonne solution pour votre cheval (Problème biomécanique, parage, humidité…)

Il existe de bons produits dans le commerce ou des astuces naturelles pour prévenir et anticiper la pourriture de fourchette, comme l’argile enrichie en huiles essentielles par exemple. Je vous invite à consulter ma page Instagram pour regarder toutes ces petites astuces.

Privilégier un environnement propre et sec le plus possible pour votre cheval, en hiver, cela n’est pas toujours évident mais ça va limiter les bactéries et les champignons.
– Si votre cheval est en box, vérifier que celui-ci soit nettoyé tous les jours afin que votre cheval garde les pieds au sec.
– Si votre cheval est au pré, il va falloir prévenir la pourriture des fourchettes car une fois installer c’est assez difficile à soigner.

Avoir un bon parage tout au long de l’année va permettre d’avoir des pieds sains afin de limiter l’apparition de pourriture de fourchettes que ce soit pour un cheval ferré ou non.

Traiter la pourriture de fourchette, comment faire ?

Malgré la prévention, de la pourriture s’est installée ? Quel traitement choisir quand son cheval est infecté par de la pourriture de fourchette ?
Beaucoup de produits sont présents sur le marché pour lutter et aider contre ça, mais est-ce réellement efficace ?

Je vais vous faire part de mon expérience personnelle avec mon cheval, et vous parler donc de ce qui a fonctionné pour moi.

Dans un premier temps, quels que soient les traitements, il y a une bonne part de réussite qui tient à la régularité des soins au quotidien et sur du long terme !

Quand votre cheval est atteint de pourriture de fourchette il faut savoir que cela est douloureux pour lui, il faut donc la traiter en profondeur et rapidement.

Il va donc falloir mettre un produit efficace qui reste bien dans la lacune médiane de la fourchette. J’utilise personnellement le HoofStuff de Red Horse qui est sous forme de pâte fibrée.

Après un bon nettoyage du sabot et de la fourchette et un temps de séchage, nous sommes prêts à insérer le produit à l’aide d’un cure-pied propre.

Bien insérer la pâte dans toute la fourchette jusqu’au bord afin qu’elle soit imprégnée du produit.

L’avantage de ce produit –> pour des chevaux au pré, le produit tient 3 à 4 jours dans les pieds du cheval.

Le produit est à appliquer jusqu’à temps que vous ne puissiez plus en mettre, cela voudra dire que la fourchette sera devenue saine !

Par la suite :

En complément, dès que la pourriture de fourchette a presque disparue, j’utilise le produit Artimud de chez Red Horse toujours. Il va permettre de combler les cavités peu profondes ou enduire tout le dessous du sabot si besoin.

Si votre cheval est dans un environnement plus sec et moins boueux, alors vous pouvez utiliser le Field Paste, c’est une pâte à base d’argile.
En entretien c’est le top !

Quand il y a une belle amélioration, il faut continuer à entretenir pour ne pas retomber dans la pourriture et garder un pied sain.
J’utilise aussi le Sole Cleanse ou un produit de chez Ekinat qui va prévenir la pourriture sous forme de spray, qui est très facile d’utilisation.

Vous l’aurez compris, la prévention reste le meilleur des remèdes, et il ne faut pas négliger d’aller curer, nettoyer et sécher les pieds de vos chevaux en hiver !

Pour conclure cet article, il faut entretenir et prévenir la pourriture de fourchette durant toutes les saisons de l’année, surveiller et se rapprocher de professionnel en cas de besoin. N’attendez pas que votre cheval soit très atteint !

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Prendre soin des pieds de son cheval en hiver2023-03-27T14:54:29+02:00

La reprise du muscle chez le cheval

2023-03-27T14:57:07+02:00

Que ce soit après une période de repos forcé (blessure, maladie), après une période d’indisponibilité du cavalier ou bien après une perte de poids importante, il peut arriver que votre cheval perde du muscle. Dans ce cas vous aller avoir besoin de lui redonner de la condition physique de manière cohérente pour éviter une blessure et construire des muscles sains et forts.

NB : Lorsque le cheval perd du poids, il perd de la graisse avant tout, et il perd du muscle par l’inactivité. Il est probable que si votre cheval était en surpoids, il n’avait pas pu bâtir beaucoup de muscles. Et enfin, la graisse et le muscle sont des tissus différents ! Une perte de graisse n’est donc pas automatiquement synonyme de perte musculaire, dans le cas où la perte de poids est très progressive et en parallèle d’un travail continu.

Dans tous les cas, vous prévoyez de remettre votre cheval au travail, il va donc falloir établir un plan d’entraînement pour lui permettre de retrouver ce muscle perdu, et ce, sans se blesser ou avoir des douleurs.

Je précise avant de poursuivre que je ne suis pas entraîneur de chevaux ni coach, et que mon article est basé uniquement sur la physiologie du cheval et sa biomécanique, j’aborde donc le sujet plus d’un point de vue de la santé.

Les points à vérifier avant de démarrer :

Dans un 1er temps, votre cheval a perdu du muscle, il aura donc forcément modifié son schéma corporel et / ou compensé. La 1er chose à faire avant de reprendre un travail régulier ou soutenu, ce sera donc de faire un bilan avec l’ostéopathe, afin de ne pas démarrer sur un cheval « tordu ».

Le 2e point qui pour moi est primordial, c’est de vérifier si l’alimentation du cheval est adaptée, afin qu’il n’ait pas de carences.

Les carences en vitamines et minéraux ont un impact direct sur les muscles. Ils peuvent provoquer des tensions musculaires, des raideurs, des courbatures et des douleurs. De plus, sur un cheval carencé, vous ne parviendrez pas à construire des muscles forts et en bonne santé. On voit d’ailleurs assez souvent des chevaux qui malgré le travail reste « creux », la raison est que leur alimentation n’est pas équilibrée.

Pour vérifier ce point, vous pouvez réaliser une prise de sang, mais sachez qu’une prise de sang trop générique ne démontrera rien (votre cheval peut avoir une prise de sang normale au niveau des valeurs génériques et avoir quand même des carences). Si vous souhaitez avoir des précisions, il faut une prise de sang très ciblée.

Le plus simple est de faire une analyse de fourrage et de demander un bilan nutritionnel par un professionnel (ici : Harmonie nutrition équine)

3e point, est-ce que votre cheval est montable ? Ce point est important, car selon les raisons de la perte musculaire de votre cheval, il se peut que ce ne soit pas bénéfique pour lui de reprendre le travail monté trop tôt. Il est tout à fait possible de remuscler son cheval par du travail à pied, et cela peut-être un bon démarrage avant de se remettre en selle.

Lorsque vous avez vérifié les 3 points précédents, vous pouvez démarrer le travail.

Comment reprendre correctement ?

NB : que ce soit à pied ou en selle, il est important de préparer son cheval à l’effort, encore plus s’il vit en box. Pour cela, déjà au moment du pansage, vous pouvez réveiller un peu son corps par des mouvements circulaires. Ensuite, si un professionnel vous montre comment faire, vous pouvez réaliser quelques étirements, toujours après avoir marché au moins 5 minutes.

Si vous optez pour du travail à pied, voici quelques exercices que vous pouvez faire avec lui à pied :

  • Le travail en longe : 20 minutes de longe active sera un très bon début. Longer ne veut pas nécessairement dire tourner en rond ! Vous pouvez varier, amener et accompagner votre cheval en ligne droite sur la piste, et pourquoi pas sur des barres au sol.
  • Que ce soit en longe ou en liberté, faite lui faire beaucoup de transitions.
  • Toujours avec la longe ou en liberté (selon le niveau de votre cheval), vous pouvez travailler les déplacements latéraux, déplacement des épaules, des hanches, et le faire reculer.

Cette période transitoire sera de plus excellente pour renouer le lien avec votre cheval dans le travail.

Lorsque vous décidez de reprendre en selle, vous pouvez démarrer le travail par une reprise du cardio, en réalisant par exemple des trottings. Il est important d’y aller très graduellement, en augmentant la durée et la difficulté petit à petit. N’allez jamais au-delà des capacités de votre cheval.

Lors de vos trottings, n’hésitez pas à utiliser les dénivelés ! Monter, descendre, cela va obliger votre cheval à mobiliser des muscles importants. De préférence au pas, avec une allure régulière.

Ensuite, selon où et comment votre cheval c’est démusclé, il faudra cibler quelques exercices précis. Mais dans tous les cas sachez que le mieux est de varier. Ce que l’on cherche, c’est une musculature harmonieuse et régulière, donc il faut pour cela travailler différents exercices en alternant.

Ne cherchez pas à aller trop vite ! Si votre but est de reprendre le saut, la priorité ne sera pas d’aller sauter des barres. Il faudra entamer un vrai travail de fond sur le plat et en dressage d’abord. Si votre cheval savait sauter avant, il saura toujours dans quelques mois 😉 Rien ne sert d’aller trop vite, sinon vous risquez la blessure. En attendant, le travail sur des barres au sol ou barres surélevées fera une alternative excellente !

Lors de vos séances, faites beaucoup de transitions, et quand votre cheval est prêt, vous pouvez lui demander de partir au galop directement du pas, ou même au trot après un reculer.

Les précautions à prendre, avant et après les séances :

Dans tous les cas, il ne faut jamais négliger l’échauffement. Votre cheval doit avoir marché suffisamment rênes longues avant de démarrer le trot ou le galop.

Avant d’aborder une séance, fixez-vous des objectifs : quels muscles je souhaite travailler ? Comment le faire ? Combien de temps ? Et surtout, faites-vous aider de temps en temps pour qu’une personne extérieure regarde votre travail. Certains chevaux savent très bien gruger et réaliser un exercice sans être dans la bonne attitude. Hors, pour qu’un muscle travaille, il est important que l’exercice soit bien réalisé.

Pendant vos séances, ne faites pas de pause à l’arrêt, votre cheval doit toujours être en mouvement, même si c’est au pas rênes longues.

A la fin de chaque séance, prenez le temps de bien marcher votre cheval, de vous occuper de lui et d’être attentif aux moindres signes d’inconfort de sa part. Pour reprendre du muscle, il faut que le travail se fasse avec envie et dans la décontraction, sinon vous allez engendrer à l’inverse des tensions musculaires douloureuses pour votre cheval.

Selon le mode de vie de votre cheval, et selon les recommandations d’un nutritionniste, voyez si après certaines séances votre cheval à besoin d’une ration ou s’il a besoin d’électrolytes (en transpirant le cheval perd beaucoup de sel).

En parallèle, il pourra être intéressant de faire suivre votre cheval par un massothérapeute, afin que celui-ci vérifie la bonne santé des muscles et libère votre cheval d’éventuelles tensions qui peuvent s’installer.

Quelques mois après la reprise du travail, refaite un point avec l’ostéopathe à nouveau.

NB : je parle ici de suivi régulier, hors pathologie particulière ou conformation particulière dont un cheval peut-être atteint. Un cheval ayant eu de lourdes blessures ou présentant un high / low pourra avoir besoin d’un suivi plus régulier, avec peut-être un suivi véto en complément. Si votre cheval avait un protocole vétérinaire pour la reprise, alors vous devez en 1er lieu suivre celui-ci !

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La reprise du muscle chez le cheval2023-03-27T14:57:07+02:00

Préparer son cheval pour l’hiver

2022-10-04T09:13:22+02:00

Comment préparer la saison hivernal avec vos chevaux  et comment gérer cette période ?

Dans cet article, nous allons aborder la préparation d’un changement de saison, et plus particulièrement, celle de l’hiver. Que ce soit pour un cheval au box ou au pré, nous allons vous donner quelques conseils et astuces pour aider votre cheval dans cette période.

Cheval au pré, comment faire ?

L’environnement pour le cheval dans cette transition est très important. En effet, si votre cheval vit H24 au pré, les terrains vont commencer à se dégrader, il y aura plus de boue et d’eau. De plus, les températures vont baisser, il ne faudra donc pas négliger certains points…
Votre cheval a-t-il un abri ou des arbres afin de se protéger de la pluie et du vent ? Cela est primordial pour sa santé. De plus, avoir un endroit où il pourra garder ses pieds au sec est important !

Pour le cheval au box :

Veillez à ce que son box soit propre et bien paillé quotidiennement, bien ventilé son environnement afin que l’air puisse circuler. Évitez tout de même trop de courant d’air. La température idéale dans l’écurie est entre 10 et 15°C.

Question poils, comment fait-on ?

C’est une très bonne question ! Tondre ou ne pas tondre son cheval ? Comment gérer la pousse des poils d’hiver ?

Plus le début de l’hiver approche, plus les poils du cheval commencent à épaissir, jusqu’à former un épais manteau de poils pour le protéger du froid hivernal et affronter les baisses de températures.

Dans un premier, cela va dépendre de l’environnement de ton cheval, s’il est au pré ou au box mais également de son activité durant l’hiver.
Plusieurs options s’offrent donc à vous :

  • Pour un cheval de sport vivant au box, qui aura une activité physique intense et régulière, la tonte peut être un bon compromis. En effet, il sera plus simple de gérer les changements de couvertures avec un cheval à l’écurie, et celui-ci aura moins froid une fois tondu qu’un cheval qui vit au pré, notamment la nuit.
  • Pour un cheval vivant au pré toute l’année, il est tout de même préférable de ne pas tondre, ou d’adapter la tonte selon les conditions de vie de l’équidé.

Couverture ou pas couverture ?

Si vous ne tondez pas votre cheval qui vit dehors, celui-ci ne nécessitera pas de protection supplémentaire, son poil épais lui suffira largement. Prévoyez tout de même une couverture séchante, ou une polaire pour aider le cheval à sécher après les séances s’il a transpiré avant de le remettre au paddock pour éviter les coups de froid.
Bien sûr il y a toujours des exceptions, notamment pour les vieux chevaux ou les chevaux faibles ou malades, qui peuvent avoir besoin d’être couverts lorsque les températures sont très faibles, ou lorsqu’il pleut.
Vous pouvez également couvrir votre cheval avec une couverture imperméable lorsqu’il pleut afin de le protéger de l’humidité. Prenez tout de même garde à ne pas couvrir un cheval mouillé ou humide, qui à cause de la couverture ne pourrait pas sécher correctement. Gardez également à l’esprit qu’il est très important de surveiller la température corporelle d’un cheval couvert. En effet, il peut vite avoir trop chaud ou trop froid si la couverture n’est pas adaptée à la température et cela peut entraîner des complications voire des coliques plus ou moins sévères.
Concernant un cheval tondu qui vit au box, une couverture est nécessaire. Trouvez la bonne couverture, adaptée et imperméable pour que votre cheval passe un bel hiver.

Couverture cheval

Vérifiez l’état des pieds

Les pieds de votre cheval sont à vérifier toute l’année mais encore plus lors de l’arrivée de l’hiver avec les changements de température et du temps. Regardez régulièrement les fourchettes de votre cheval afin qu’elles ne pourrissent pas. Prévenez avec des produits naturels antifongiques pour passer un hiver serein !

Les séances à cheval

Plus les températures vont baisser, plus votre cheval aura besoin d’une longue détente. En effet, il aura besoin d’échauffer ses muscles plus longtemps avant d’être opérationnel pour le cours et vous préviendrez ainsi le risque de blessure. Vérifiez bien l’état du sol, évitez les sols gelés et glissants.

De même, pour les fins de séance, pensez à bien faire marcher votre cheval, et le sécher avec l’aide d’une couverture séchante au besoin.

L’alimentation

Qui a-t-il comme changement dans l’alimentation durant cette période ? Il faut savoir qu’en hiver, nos compagnons ont un besoin accru en foin pour ceux qui sont au pré, de plus, certains chevaux peuvent maigrir l’hiver donc parfois l’augmentation ou la mise en place d’une ration de complément peut aider et être utile. (Un cheval a besoin de plus de calories pour se réchauffer). Pensez également qu’avec l’absence d’herbe, c’est aussi l’absence de vitamine (c’est pour cela que les chevaux ont besoin de CMV toute l’année, pour garantir un équilibre permanent entre les vitamines et minéraux).

Pour les chevaux au box cela dépendra des températures et du travail, mais il pourra être parfois nécessaire d’augmenter un peu les compléments si le cheval à tendance à perdre du poids.

Sabots l'hiver

Pour conclure cet article, il faut retenir que nous pouvons prévenir cette transition de saison très facilement en faisant attention à tous les points mentionnés.

La priorité est toujours la santé de votre cheval ! Donc vous devrez peut-être adapter son environnent ou son entrainement afin de le préserver.

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Préparer son cheval pour l’hiver2022-10-04T09:13:22+02:00

Les 9 erreurs qui vous empêchent de réussir en communication animale

2022-11-29T15:32:05+01:00

Vous ne parvenez pas à communiquer avec les animaux ? Vous essayez les techniques enseignées mais cela ne fonctionne pas ? Lisez ce qui suit :

Beaucoup de personnes souhaitent aujourd’hui apprendre la communication animale.

La plupart du temps, presque tout le monde y parvient en participant à un stage, voire même certains y arrivent de manière autodidacte, car cela leur semble tout à fait naturel et intuitif.

Et pour d’autres, cela semble plus compliqué. Avant de baisser les bras, il convient déjà de comprendre et identifier ce qui vous empêche de réussir !

Je vous liste ici quelques points clés, qui, s’ils ne sont pas respectés ou optimum, pourraient bien venir bloquer votre apprentissage.

Quel que soit le point qui vous concerne, sachez qu’il existe toujours un moyen de réussir à débloquer la situation.

Point n°1 –> Vous n’êtes pas suffisamment ancré

L’ancrage est en effet un des piliers de la communication animale. Si vous ne travaillez pas votre ancrage, cela sera très difficile pour vous de descendre en état alpha et d’y rester suffisamment longtemps pour entrer en connexion avec un animal.

Voici un lien vers une méditation guidée qui peut vous aider :

Sachez cependant que cela se travaille au quotidien, et qu’il existe plusieurs techniques. A vous de trouver ce qui vous correspond.

Point n°2 –> Vous manquez de confiance en vous.

La confiance en soi est également un pilier essentiel dans la pratique de la communication animale. Si vous savez d’ores et déjà que vous manquer de confiance en vous, il serait alors plus pertinent de commencer par travailler cela. Selon les personnes, cela sera plus ou moins long.

Néanmoins c’est nécessaire si vous souhaitez être performant en communication animale.

Point n°3 –> Vous n’êtes pas suffisamment convaincu de pouvoir le faire !

Cela peut sembler bête à dire, mais en plus d’un manque de confiance en soi, certaines personnes doutent un peu. Au fond d’elles-mêmes elles ont envie d’y croire, se prouver que c’est possible, mais leur mental est trop présent avec une petite voix qui leur dit « mais arrête avec tes bêtises, cela ne peut pas être possible ! ».

Vous pouvez être sûr que c’est le meilleur moyen de bloquer tous vos ressentis.

Point n°4 –> Vous n’êtes pas attentif à vos ressentis au quotidien.

Des ressentis, des signes, des choses qui semblent étranges… on y est tous confrontés au cours de nos journées. Certains y prêtent une attention toute particulière, et d’autres préfèrent ignorer tout cela.

Si vous êtes dans la 2e catégorie, alors cela veut dire que vous êtes déconnecté de votre intuition. Si c’est votre cas, cela pourra être un gros frein à l’apprentissage de la communication animale.

Je vous conseille de suivre cette formation courte qui pourra grandement vous aider : Développer son intuition et être à l’écoute de ses ressentis

Point n°5 –> Votre ego est trop présent

Si votre ego prend une place trop importante dans votre quotidien, et que c’est lui qui dicte vos actes, alors c’est une raison très importante et très forte de ne pas réussir à pratique la communication animale.

Point n°6 –> Vous ne parvenez pas à vous relaxer

Cela rejoint un peu le problème d’ancrage. Si vous ne parvenez pas à vous relaxer totalement et à calmer vos pensées, cela sera difficile de capter les informations que l’animal essaye de vous faire parvenir.

Point n°7 –> Vous n’êtes pas clair dans vos demandes

Si vos demandes ne sont pas suffisamment claires et compréhensibles pour l’animal, il ne pourra pas vous renvoyer d’informations de réponse, ou bien il vous enverra des informations mais vous ne les comprendrez pas car elles ne colleront pas avec votre demande de départ.

Il est important de bien préparer sa séance et ses questions, afin de ne pas partir dans tous les sens une fois connecté avec l’animal.

Point n°8 –> Vous avez de gros blocages personnels que vous n’avez pas travaillez en amont.

L’apprentissage de la communication animale est un long chemin personnel et un cheminement qui nous conduit très souvent à d’autres pratiques et capacités.

Seulement, cela demande aussi très souvent d’avoir effectué un travail personnel en amont, afin que vos séances ne soient pas polluées par vos propres problèmes et soucis du quotidien.

Vos émotions auront un impact sur l’animal, il est donc important de savoir les gérer et se sentir suffisamment bien pour pratiquer la communication animale.

Point n°9 –> Vous ne pratiquez pas assez !

Je pense que c’est quand même le point le plus récurrent. Trop de personnes participent à un stage et ne pratiquent pas ensuite.

Elles se demandent alors pourquoi cela ne marche pas quand, 6 mois après, elles souhaitent d’un coup communiquer avec le chien d’un proche 😉

La pratique de la communication animale, c’est comme un sport, cela demande un entraînement régulier. C’est comme cela que vous pourrez progresser.

Article sur formations en ligne

Pour connaître le détail de mes formations en communication animale : Les formations en ligne

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Les 9 erreurs qui vous empêchent de réussir en communication animale2022-11-29T15:32:05+01:00
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