Podologie équine

Syndrome naviculaire Vs maladie naviculaire

2022-09-06T14:34:36+02:00

Connaissez-vous vraiment la maladie naviculaire ? Savez-vous comment cela survient et comment la prévenir ?

Dans cet article nous allons voir la différence entre le syndrome et la maladie naviculaire. Mais également comment on les détecte, comment on les différencie, les manières de traiter ou surtout d’anticiper cette pathologie qui touche beaucoup de chevaux. Allez c’est parti, je vous parle de tout ça !

Que ce soit pour un cheval en sortie de convalescence, un cheval qui arrive à la retraite ou encore un cheval qui a passé beaucoup de temps en box et qui va aller sur une vie 100% au pré, il y a des étapes à ne pas sauter pour lui offrir une belle vie au pré dans de bonnes conditions ! On vous explique tout.

La différence entre syndrome naviculaire et la maladie naviculaire

La plus grande différence c’est que le syndrome peut se soigner, rien n’est perdu pour votre cheval, alors qu’une fois la maladie installée, c’est irréversible et définitif pour lui.
Le syndrome naviculaire est une atteinte du tendon fléchisseur profond, de la bourse podotrochléaire ou bien de l’os naviculaire ce qui rend douloureux le pied de votre cheval. Cela est dû à une suite de chocs répétés sur une articulation ou tendon non sains. Cette atteinte n’est pas définitive, vous pouvez encore régler le problème en traitant la cause et en soignant votre cheval. A ce stade-là, la pathologie est réversible dans la plupart des cas.
La maladie naviculaire, c’est une atteinte directe de l’os qui est endommagé (remodelage). Le tendon de votre cheval est abimé et donc fragile ce qui veut dire que cela devient irréversible, non guérissable et qu’il va falloir aider votre cheval et adapter son activité. La maladie s’installe quand on laisse les douleurs à l’arrière du pied du cheval, sans traiter. Il n’y a jamais de maladie naviculaire sans qu’auparavant il y ait eu un syndrome naviculaire. Le diagnostic se fait grâce à une radiologie ou un IRM.

Les différents facteurs d’apparition de cette pathologie

Je vous livre ici les différents types de problématiques qui entraînent un syndrome naviculaire (et donc des douleurs) chez le cheval :
– La pourriture profonde des fourchettes non traitées
– Une douleur osseuse, tendineuse
– Une douleur au niveau de la bourse naviculaire
– L’arrière des pieds contractés (glomes resserrés et proéminents, fourchette longue et fine, pieds très ovales…)

sabot contracté

Les fers orthopédiques, une bonne solution ?

Les fers orthopédiques ne sont pas la meilleure alternative. Autant ils peuvent être une aide temporaire pour soulager votre cheval, mais trop souvent ce sont juste des « pansements » qui apportent du confort, ce n’est en aucun cas un traitement ! Il faut d’abord chercher la cause de la pathologie, pourquoi mon cheval a mal ? D’où cela peut-il venir ? et ensuite voir comment on peut traiter cette / ces cause(s). Sachez que la plupart du temps, la ou les causes sont biomécaniques, donc le problème au départ ne se situe pas au niveau des pieds (sauf si les pieds sont contractés à cause d’un mauvais parage, et que la pourriture de fourchette est causé par l’environnement ou la nutrition).

En travaillant avec une équipe de professionnels compétents, en réalisant de bons parages réguliers, cela aidera à coup sûr votre cheval.
Dns tous les cas, un cheval naviculaire a besoin de marcher (la stimulation de ses pieds sera essentiel dans le processus de réparation en cas de syndrome naviculaire), donc rester dans un box ne l’aidera pas. Prévoyez de lui offrir une vie au pré s’il est au box ou bien de le sortir plus souvent au paddock. Il retrouvera sa forme et son moral. (voir mon article sur la transition box/pré)

C’est pour cette raison que le pied nu avec un parage physiologique sera la meilleure alternative, car les structures des pieds seront correctement stimulées. Il sera peut-être nécessaire de soulager le cheval s’il est sensible, en lui posant des hipposandales (SOS sabots) ou des PHW.

Quelques idées reçues sur le naviculaire :

Beaucoup d’idées reçues sur cette pathologie comme la question de la génétique ou bien sur certaines disciplines.
Dans un premier temps, le syndrome naviculaire n’est pas génétique, certains chevaux pourront être prédisposés par leur conformation et s’ils pratiquent certaines disciplines pas adaptées pour eux. Dans quelques rares cas il pourra y avoir des maladies génétiques qui entraineront une maladie naviculaire.
Il est possible d’éviter cette pathologie si on connait bien la conformation de son cheval et qu’on évite pour lui certaines disciplines qui pourraient causer du mal à des articulations non saines.
Concernant la question de la discipline, un cheval naviculaire peut continuer à travailler dans le respect comme de la balade, du TREC, parfois un peu de dressage… Cependant, continuer à sortir en concours avec un entraînement intensif par exemple est fortement déconseillé, cela ne ferait qu’aggraver la situation et les douleurs pour votre cheval.
Le saut est vraiment contre indiqué car cette pathologie concerne presque toujours les antérieurs et la réception des obstacles ne ferait qu’aggraver la situation.

Cheval saute un obstacle

Agissez en préventif avec l’évaluation biomécanique & physiologique !

Je vous parle pour cette fin d’article de l’évaluation biomécanique que je propose, qui est une bonne prévention pour la plupart des pathologies, dont le naviculaire ! Lors d’une évaluation, j’étudie la conformation et la posture du cheval, ses compensations, et donc je viens mettre en évidence ses faiblesses qui pourraient conduire à une pathologie si elles ne sont pas prises en compte (il y a beaucoup de choses qui peuvent être améliorées sur un cheval, notamment quand il est encore jeune). Je vous invite à jeter un œil sur la page dédiée : https://animaux- connectes.fr/biomecanique-equine/ afin d’en savoir plus sur ce que l’évaluation biomécanique pourrait vous apporter.

Pour conclure cet article, sachez que nous pouvons prévenir beaucoup de pathologies (naviculaire et autre), si on s’intéresse, comprend et agit par anticipation. Parfois il faut aussi accepter que certains chevaux ne devraient tout simplement pas sauter ou faire du dressage de manière intense, pour leur bien-être et pour leur éviter des pathologies car leur conformation est parfois un facture de risque.

Cet article vous a plu ? partagez ce lien sur vos réseaux –> Mieux comprendre le syndrome naviculaire (Vs maladie naviculaire)

Contact

Articles récents

Archives

Catégories

Interprète animalier

Syndrome naviculaire Vs maladie naviculaire2022-09-06T14:34:36+02:00

L’importance du parage chez le cheval

2022-10-14T17:56:48+02:00

Intérêt du parage physiologique Vs ferrage ?

On connait tous cette expression très connue ! Elle tombe sous le sens, car si votre cheval a mal aux pieds, il ne pourra vous emmener nulle part. De plus, en tant que propriétaire de chevaux, il est de votre responsabilité de veiller au bien-être et à la bonne santé de votre équidé.

Ici je vais vous parler de ce qui est important dans l’évaluation et les soins des pieds de vos chevaux, de l’importance du parage physiologique, afin de vous aider pour une meilleure prise en charge.

Comprendre la biomécanique du pied :

Un pied sain, c’est tout d’abord :

  • Des structures osseuses alignées (P1, P2 et P3)
  • Une bonne santé des structures pour que les pieds puissent supporter le poids du cheval lors des phases d’appui.

La biomécanique du pied, c’est :

  • L’amortissement par l’arrière du pied avec un dépôt sur l’ensemble glomes/ fourchette (lors de cette phase, la sole s’affaisse, les talons s’écartent (le pied « s’ouvre ») pour revenir ensuite à leur place. La fourchette et le coussinet plantaire servent d’amortisseur et jouent un rôle de pompe pour le flux sanguin.
  • La phase de basculement qui doit se faire facilement et sans effort, afin de maintenir les fléchisseurs en bonne santé.
  • La répartition naturelle du poids est de 40 % sur les postérieurs et 60 % sur les antérieurs.
Mécanisme du pied du cheval © N. Genoux

Mécanisme du pied du cheval © N. Genoux

Classification des pieds - schémas

https://www.hoovesandhorses.com/

La biomécanique du pied est influencée par le parage et la biomécanique du corps.

En quoi le fer altère la biomécanique du pied et parfois la santé du cheval ?

Rappelons l’historique du fer :

Les chevaux, à l’état sauvage, parcourent en moyenne 20 km. Au-delà, la corne va s’user plus vite qu’elle ne va se régénérer, le cheval aura donc mal au pied.

Ils étaient auparavant utilisés pour se déplacer, aussi dès l’antiquité les hommes ont cherché des moyens de prévenir l’usure prématurée des sabots de leurs chevaux. Les Romains avaient inventé l’hipposandale, qui était une pièce de métal recouvrant la corne et remontant en partie sur le sabot, maintenue par des lacets de cuir. Le fer apparaît à la fin du IXe siècle avec le métier de forgeron.

Le fer avait pour unique but de prévenir l’usure prématurée des sabots, à cette époque il n’y avait pas de notion de biomécanique ni de bien-être pour le cheval, juste une utilité pour l’homme.

En aucun cas le fer n’a été créé dans un but orthopédique dans le seul intérêt de la santé du cheval et on comprend très bien pourquoi.

De nos jours, les chevaux sont utilisés dans un but de loisir, et il est très rare que ceux-ci parcourent plus de 20 km par jour. Le plus souvent les sorties sont d’1h par jour sur du sable pour les chevaux en écurie, un peu plus pour les chevaux au pré qui vont marcher librement + quelques sorties en extérieur (rarement tous les jours !) et le plus souvent sur des sols herbeux.

Il est alors tout à fait légitime de se poser la question de l’utilité du fer de nos jours, et également sur le « pourquoi » on continue de ferrer nos chevaux ?

Quel est l’impact du fer sur le pied ?

Le fer, de par sa structure totalement rigide, emprisonne les structures du pied, et les empêche de réaliser leur phase d’expansion. Le pied n’est plus mobile, la sole primaire reste fixe, les talons ne s’écartent pas et les vibrations dans les tendons, os et ligaments sont beaucoup plus importantes étant donné que la fourchette et le coussinet plantaire ne jouent pas leur rôle d’amortisseur de manière optimale. Le flux sanguin est donc très réduit.

De plus, afin de permettre la pose du fer et des clous, il est nécessaire pour le maréchal-ferrant de laisser un peu plus de paroi, ce qui fait que le parage est rarement optimal avec le ferrage.

Le plus important = un parage correct et physiologique !

En réalité, il faut prendre les choses à la base, avant même de décider si on pose ou non un fer !

La phase la plus importante et déterminante sur la santé des structures des pieds, c’est le parage. Que l’on pose ou non des fers, si le parage est inadéquat au départ, nous n’aurons pas des pieds en bonne santé. Le cheval sera sensible, il aura des seimes, des bleimes ou des éclats sur la paroi, il pourra aussi souffrir de pourrissement de fourchette, et de bien d’autres choses encore.

Parage invasif

Ici nous avons un parage très invasif (assez classique de beaucoup de maréchaux). La sole a été creusée, la fourchette taillée, le pied est très ovale, la pince est trop longue. Ce cheval n’a aucune chance de pouvoir marcher sans fer en l’état !

L’effet pervers du ferrage, c’est que bien souvent la pose du fer ou encore les ferrures orthopédiques vont venir « masquer » les problèmes et le cheval semblera mieux, moins sensible, apte à travailler. En réalité c’est comme un pansement que vous mettez sur une plaie qui ne guérira jamais, vous ne la verrez juste plus et vous penserez que tout va bien ! A long terme, votre cheval  pourra développer de l’arthrose, des tendinites à répétitions, un syndrome naviculaire et / ou à terme une maladie naviculaire.

Ceux qui auront un travail peu soutenu, des soins adéquats en parallèle et une vie saine pourront s’en sortir un peu mieux car l’impact sera moins important. Pour les autres, on pensera, à tort, que le cheval a été trop sollicité, que c’est génétique ou encore que c’est « juste un accident ».

Le délai idéal entre 2 parages pour que les structures restent bien à leur place et soient saines est d’environ 4 à 6 semaines, voire moins pour certains chevaux et selon l’environnement. Hors le délai moyen entre 2 ferrures est plutôt de 8 semaines.

Qu’est-ce qu’un parage physiologique ?

En prenant en compte la biomécanique du pied, on recherche évidemment que le cheval puisse déposer correctement en talons, que la phase de basculement soit facilitée, que les phalanges soient alignés et un appui sur la sole périphérique et non sur la paroi.

On veut donc :

  • Un pied non contracté (une fourchette large mais pas trop proéminente)
  • Une fourchette à la même hauteur que les talons
  • Des talons à leur place, c’est-à-dire à la fin des lacunes latérales
  • Un angle de muraille dans l’alignement du paturon
  • Une couronne parallèle au sol vue de face
  • Un bon breakover et mustang roll (chanfrein)
Sole du cheval anatomie

Pour conclure sur ce chapitre, mieux vaut des fers posés sur un bon parage qu’un cheval pieds nus avec un parage non-adéquat. (L’idéal étant bien sûr un bon parage et le cheval sans fer !)

Est-ce que le pied nu est adapté pour tous les chevaux ?

Nos chevaux ne naissent pas avec les fers aux pieds, je pense qu’on peut donc en déduire que OUI, tous les chevaux devraient pouvoir rester pieds nus.

La réalité n’est pas toujours aussi simple malheureusement. Le tout est de se poser les bonnes questions et de comprendre pourquoi votre cheval n’arrive pas à rester pieds nus.

J’entends et je lis beaucoup d’idées reçues sur le pied nu, c’est dommage car ces croyances empêchent de se poser les bonnes questions et donc d’apporter les bonnes solutions.

Je dirais pour commencer que si tous les chevaux peuvent rester sans fer, le pied nu ne conviendra pas en revanche à tous les cavaliers. C’est avant tout les contraintes (travail, environnement, mauvais soins…) apportées par les propriétaires qui vont faire qu’ils vont se convaincre qu’il faut ferrer et que c’est normal. Le tout est d’être honnête avec soi-même. Ce n’est pas pour le bien du cheval qu’on pose des fers, mais uniquement pour le confort du cavalier !

En fait, si les propriétaires de chevaux accédaient aux bonnes informations (et c’est ce que vous faites en lisant cet article !), ils comprendraient qu’ils pourraient procéder à des aménagements qui permettraient soit dans le meilleur des cas que leur cheval évolue sans fers, soit de prendre la décision de ne le ferrer que quelques mois dans l’année (pendant la saison de concours par ex, ou pendant la saison des randonnées…). Ainsi, ils limiteraient l’impact négatif des fers, et surtout leur cheval bénéficierait toute l’année d’un parage correct, ce qui, on l’a vu plus haut, reste le plus important.

Je ne veux pas rentrer ici dans la guéguerre qui oppose les maréchaux et les podologues équin, car pour moi il est essentiel que les propriétaires de chevaux sachent évaluer eux-mêmes le travail du professionnel. Il y a des maréchaux qui vont faire un très bon parage et poser des fers légers, qui impactent le moins possible. Ils seront de très bons conseils et sauront aussi dire quand il n’y a pas besoin de fers.

Il a y en revanche des maréchaux qui ne pensent qu’à la pose du fer, ils ne vont pas du tout parer correctement (je vois tellement de chevaux avec des pinces longues, des talons totalement migrés et encore bien d’autres horreurs). Le plus souvent quand l’état du cheval se dégrade ils vont juste proposer une ferrure orthopédique (ce qui ira un temps car cela reste un leurre) ou encore poserons des plaques en vous disant que votre cheval est sensible ou bien qu’il a les pieds plats et « qu’on ne peut rien faire ! » ce qui est bien entendu faux. Là encore la pose de plaque 365 jours par an ne vient agir que comme un pansement, sur une problématique interne ou externe qui ne sera jamais réglée !

De la même manière, il y a aujourd’hui des podologues très compétents, et d’autres qui n’ont qu’une très mince connaissance des pathologies des pieds et n’accompagnent pas bien les chevaux sensibles. Ce qui va convaincre les propriétaires que leur cheval n’est pas fait pour être pieds nus et vont référer.

Au lieu d’opposer les 2 professions, on devrait plutôt voir comment réformer la formation de maréchalerie, et qu’elle soit ouverte à tous, avec un module forge optionnel pour ceux qui ne souhaitent pas poser de fers. Ainsi tous les chevaux bénéficieraient d’un parage correct, fer ou pas fer.

Parage naturel et physiologique

Parage physiologique (pieds en cours de réhabilitation)

La sol n’est pas creusée, la fourchette n’a pas été taillée, juste quelques parties mortes retirées.

Parage naturel et physiologique

Les pieds de ce cheval sont très migrés, la corne est cassée en plusieurs endroits et il présente d’autres pathologies (descente distale, hight / low…)

Parage naturel et physiologique

Ici on voit que les pieds sont très contractés, les glomes ressortent beaucoup au dessus des fers.

Ce cheval à les pieds très ovale et les pinces trop longues. 

Tout d’abord, si votre cheval a été ferré de longues années, il va forcément y avoir une phase d’acclimatation, qui sera plus ou moins longue selon le cheval.

Vous êtes habitués à marcher avec des chaussures. Si vous allez dehors pieds nus dans l’herbe, ou sur du sable, ça ira, cela pourra même être agréable. Mais si vous le faites pendant 3 heures, vos pieds vont commencer à s’échauffer, à être douloureux. Si vous allez directement sur des cailloux, même 3 minutes ce sera déjà trop ! Et bien le cheval, c’est pareil !

Voici les éléments qui vont impacter la durée de la transition :

– Est-ce que le cheval avait un parage correct avant le retrait des fers ? Si la réponse est non, la transition sera plus longue car il faudra du temps pour que les structures du pied reviennent à leur place. Un pied qui fonctionne à nouveau, c’est douloureux pour le cheval au départ !

– Est-ce que votre cheval a une bonne alimentation ? La question mérite d’être posée car on pense tous que nos chevaux sont nourris correctement, mais en réalité c’est loin d’être toujours le cas ! Une mauvaise alimentation aura un impact sur la qualité de la corne et des structures, ce qui va créer de la sensibilité.

– Est-ce que votre cheval a un bon environnement ? Est-ce qu’il marche assez la journée ?

– Est-ce que vous avez suffisamment de temps à consacrer à la transition ?

– Votre cheval souffre-t-il déjà d’une pathologie ? Naviculaire, fourbure, remodelage osseux…

Un pied sensible, c’est toujours la conséquence de quelque chose. Alors si au bout de quelques semaines votre cheval ne s’habitue pas du tout et son état se dégrade, il est primordial de vous faire accompagner par un podologue compétent  ou un professionnel en biomécanique et physiologie équine, et / ou vétérinaire, qui vous aiderons à chercher la cause.

Dès lors que votre cheval souffre d’un problème, il faut toujours chercher la cause ! Sans quoi les symptômes deviendront à leur tour des causes d’autres choses….

Bien entendu, en parallèle de chercher les causes de la sensibilité des pieds de votre cheval, vous devez prendre en charge ses douleurs et vous pouvez utiliser des hipposandales, des bandes de plâtre, ou encore des antidouleurs s’il souffre d’une pathologie médicale diagnostiquée par le vétérinaire. Ensuite le temps fera son œuvre.

Une transition pieds nus c’est une rééducation, et il n’existe pas de rééducation sans inconfort ! Mais pour la santé de votre cheval, cela vaut le coup à long terme.

Quels effets bénéfiques pour mon cheval et quelles pathologies j’évite ?

A long terme, vous permettez à votre cheval d’évoluer de manière optimale. Il aura un bon retour sanguin, des structures saines, des os, tendons et ligaments en bonne santé, et également de ne pas avoir de fers va permettre une meilleure évacuation des toxines de son organisme.

Vous allez également prévenir le risque de syndrome ou maladie naviculaire, vous limiterez l’arthrose ou l’évolution de celle-ci s’il y a en a déjà, et également il y a un bien meilleur taux de guérison de fourbure chez les chevaux pieds nus. En effet, un parage physiologique est indispensable dans le traitement de la fourbure, et avec des pieds sains vous risquez moins de récidive dès lors que le SME est bien pris en charge.

Pour l’anecdote, une amie avait sa jument fourbue avec une traverse des 4 pieds de la P3 ! La jument souffrait et le vétérinaire devait venir le lundi pour une euthanasie. Cette amie a embarqué sa jument dans une clinique où elle a été prise en charge par une spécialiste du pied nu. En 4 mois elle était considéré comme guérie, et elle est toujours en vie aujourd’hui, elle marche normalement et sa propriétaire avait même pu refaire des balades avec.

Auparavant, la jument avait été suivie par le vétérinaire et le maréchal-ferrant, qui avait posé des fers à l’envers. En 3 mois son état n’avait fait que se dégrader. En effet, le SME était mal géré, et les fers empêchaient une bonne évacuation des toxines. L’organisme était saturé et la fourbure s’aggravait.

Combien de chevaux sont morts de fourbure mal soignée et mal prise en charge ? Je n’ai pas de chiffre mais je suis certaine que c’est dans tous les cas 1 de trop !!!!

Mon cheval déclaré naviculaire a pu mener une vie normale après le retrait des fers et la prise en main d’un bon parage, car il n’avait en réalité qu’un syndrome naviculaire, j’ai donc ainsi empêché une aggravation de son état. Chez lui les dégâts causés par un mauvais parage et les fers ont été en grande partie irréversibles et il souffre aujourd’hui de beaucoup d’arthrose. Mais aurait-il atteint l’âge de 31 ans si je l’avais laissé ferré ? J’ai de gros doutes…

Pour conclure cet article, voici les points que vous devez obligatoirement retenir :

  • Une bonne biomécanique du pied est indispensable, fers ou pas fer
  • Cela passe par un parage physiologique et un cadre de vie adéquat
  • Un mauvais parage combiné à des fers aura OBLIGATOIREMENT un impact négatif sur votre cheval, avec un jour où l’autre une pathologie (pas nécessairement au niveau des pieds).
  • Si votre cheval rencontre un problème récurrent, vous devez chercher la cause et la traiter.
  • Une bonne transition pied nu se fait avant tout avec un bon accompagnement et les bonnes informations ! Sinon c’est l’échec assuré
Parage physiologique

Une transition réussie et un pied devenu sain !

Merci à Mélissa Laflamme (ML Bioparage) pour les photos, ses explications et son travail. Merci à l’équipe MSS pour les formations de qualité proposées.

Besoin d’aide avec les pieds de votre cheval ? Une problématique récurrente au niveau de sa santé, tendinite, boiterie, problème locomoteur ? Contactez-moi pour une évaluation biomécanique et physiologique complète de votre cheval !

Contact

Articles récents

Archives

Catégories

Interprète animalier

L’importance du parage chez le cheval2022-10-14T17:56:48+02:00
Aller en haut